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| Les tribulations d'un mort-vivant en Orneval | |
| | Auteur | Message |
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Horous Tribun déchaîné
Messages : 167 Date d'inscription : 27/08/2015
| Sujet: Les tribulations d'un mort-vivant en Orneval Sam 1 Sep - 14:34 | |
| Chapitre 1 Le professeur Horous était assis à son bureau, dans ses appartements du quartier des mages de Fossoyeuse. Par la fenêtre, il pouvait entendre le vieux Richard Kerwin, un maitre démoniste, en train de passer un savon aux nouvelles recrus. Cet homme avait été son professeur, dans une autre vie. Mais Horous n'avait pas le temps pour une telle distraction : il rédigeait un traité ethnographique sur l'apparition de la structure familiale. Cette recherche se basait sur l'étude des sociétés primitives, comme les sociétés tribale trolles ou taurènes. Il ferma le lourd volet, plongeant la pièce dans le silence. Le professeur fouilla parmi la myriade de livres et de parchemins emplissant son bureau. Il finit par trouver ce qu'il cherchait : un vieux livre d'un certain Morgan, un ancien explorateur humain. Morgan fût un des premiers à avoir rapporter des informations sur les tribus barbares de Kalimdor. Horous vérifiât quelques informations dans le livre, puis rédigea :
- Citation :
Nous avons déjà vu précédemment, à propos de la famille punaluenne, quelle est, dans sa forme primitive, la composition d'une gens. Elle se compose de toutes les personnes qui, par le mariage punaluen et d'après les conceptions qui y règnent nécessairement, forment la descendance reconnue d'une même aïeule bien déterminée, fondatrice de la gens. Comme la paternité est douteuse dans cette forme de famille, seule compte la filiation féminine. Comme les frères n'ont pas le droit d'épouser leurs soeurs, mais seulement des femmes d'une autre lignée, les enfants procrées avec ces femmes étrangères tomberont donc, en vertu du droit maternel, en dehors de la gens. Par conséquent, seuls les descendants des filles de chaque génération resteront dans le groupe; les descendants des fils passeront aux gentes de leurs mères. Qu'adviendra-t-il maintenant de ce groupe consanguin, dès qu'il se constituera comme groupe particulier, en face de groupes semblables, au sein d'une même tribu ? Comme forme classique de cette gens primitive, Morgan prend la gens des taurens, et plus spécialement celle de la tribu des Senecas. Dans cette tribu, il y a huit gentes qui portent des noms d'animaux : Loup, Ours, Tortue, Castor, Cerf, Bécasse, Héron, Faucon.
On frappa à la porte. Horous reposa lentement sa plume. " Entrez ! lança-t-il d'un ton froid et sec ne laissant peu de doute sur ce qu'attendrait le visiteur s'il lui faisait perdre son temps. Une forestière sombre entra et salua : Notre reine Sylvanas vous demande urgemment. Horous resta interdit. Et pourquoi cette convocation ?, lança-t-il irrité. Je ne sais pas, répondit la messagère. Je sais juste que vous devez venir maintenant ". Horous réfléchit quelques secondes, puis approuva la messagère. Celle-ci salua de nouveau, puis tourna les talons.
Sur le chemin du quartier royal, de sombre pensées animaient l'esprit du vieux philosophe. Pourquoi Sylvanas le convoquait ainsi ? Cela ne pouvait être que mauvais signe. Arrivé à la salle du trône, il se fit annoncer, et la Dame Noire le reçu. Elle était assise sur son trône, en train de lire un petit roman illustré que Horous ne pu s'empêcher de reconnaître immédiatement. " Ha ! Professeur, je vous attendais ". La reine banshee lui expliqua son plan de conquête de l'arbre monde Teldrassil. Horous en fut horrifié. " Mais enfin, vous ne pouvez pas faire cela ! Vous prétendez que jamais la paix ne serra possible, mais c'est faux ! La plupart des habitants de ce monde sont mortels ! Les générations changent et l'oublie et le pardon viennent avec ! ". Sylvanas le regarda. Horous lut de la moquerie dans son regard, ainsi que .... de l’attendrissement ? " Cher professeur ! Malgré tout vos discours et vos écrits, vous restez avant tout un grand idéaliste. Comme le montre d'ailleurs cet ...étrange... choix de nom " . La reine posa les yeux sur le livre d'image, et Horous se renfrogna. Il considérait le mot "idéaliste" comme une insulte, et il était persuadé que Sylvanas le savait très bien. " Je ne suis pas idéaliste, c'est vous qui êtes paranoïaque ! ". Une ombre passa fugitivement sur le visage de Sylvanas. Peu d'individu avait l'audace de l'insulter aussi frontalement. Elle répondit froidement : " Ou bien c'est vous qui êtes naïf, mais cela n'importe peu. Je savais que vous n'approuveriez pas mes plans. Mais il est désormais trop tard pour l'arrêter. Les assassins sont déjà en poste à Orneval. Il n'y a plus de contre-ordre possible. La seule question est la suivante : participerez-vous ou non à l'attaque ? ". Horous resta silencieux quelques instant, puis répondit : " Si vous saviez déjà que je n'approuverais pas votre plan, je pense que vous connaissez déjà ma réponse. " Il tourna les talons et sortit de la salle du trône. Sylvanas le regarda partir et murmura avec un rictus : "Dans ce cas nous nous reverrons sur le champ de bataille, cher professeur !"
A suivre...
Dernière édition par Horous le Sam 8 Sep - 13:41, édité 2 fois | |
| | | Horous Tribun déchaîné
Messages : 167 Date d'inscription : 27/08/2015
| Sujet: Re: Les tribulations d'un mort-vivant en Orneval Sam 8 Sep - 13:39 | |
| Chapitre 2 - Citation :
Bonjour Ajaxandriel.
Je t'envoie cette lettre depuis Fossoyeuse. Sylvanas vient tout juste de me faire par de son plan d'invasion de Darnassus; et l'attaque est imminente. Aussi, quand tu recevras cette missive, et si le plan de la Dame Noire a abouti, Teldrassil sera occupé par la horde.
Et j'aurais fait tout ce qui est en mon pouvoir pour que cette attaque soit victorieuse.
Je sais que mon action risque de choquer, et qu'elle ne sera jamais acceptée par les membres les plus rétrogrades de la Ligue. Je tiens toutefois à l'expliquer. Le plan de Sylvanas traduit sa peur et sa paranoïa. Sa peur de voir ce qu'elle a construit réduit en cendre par l'alliance. Sa croyance qu'une paix durable est impossible; que la haine envers les réprouvés est irréversible. Et elle savait que je penserais cela. Aussi, elle ne m'a prévenu qu'au dernier moment. Elle veut m'utiliser sans pour autant prendre le risque que des organisations comme la Ligue n'entravent ses projets. Il est trop tard pour arrêter cette attaque. La machine de guerre de la horde est en marche, la guerre est inévitable. Le seul choix qu'il me reste est celui de participer, où non, à cette guerre éclair qui s'annonce. Supposons que Sylvanas perde la bataille. Dans ce cas, une guerre ouverte éclatera entre la Horde et l'Alliance. Fossoyeuse n'est pas défendable, et sera ravagée en représaille. Toutes les autres grandes cités d'Azeroth seront le théâtre de batailles. Ce sera la guerre totale, avec son tribut de morts et de destructions. Supposons maintenant que Sylvanas parvienne à occuper l'arbre monde. Ce sera alors comme un couteau sous la gorge de l'Alliance, qui sera paralysée. Une paix militaire pourra être imposer. Bien sur, j'aurais préféré une "vraie" paix. Bien sur il serait extrêmement déshonorant pour moi de me laisser ainsi manipuler par Sylvanas. Mais Si on omet les considérations archaïques de l'honneur et la loyauté, le choix est évident.
De plus, outre la morale utilitariste qui justifie déjà pleinement ma participation à cette bataille, je peux ajouter dans la balance la blessure d'Azeroth en Silithus. Nous ne savons pas encore quelles seront les conséquences de cette déchirure. Mais une chose est certaine : si les mortels sont en guerre, si leurs cités sont ravagées et leurs nations affaiblies, comment pourront-ils relever les défis qui les attendent ? Une guerre totale aujourd'hui pourrait signer la fin de notre monde.
Pour toute ces raisons, je vais participer à la prise de Darnassus. J’espère que vous puissiez comprendre.
Amicalement, Professeur Horous
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| | | Horous Tribun déchaîné
Messages : 167 Date d'inscription : 27/08/2015
| Sujet: Re: Les tribulations d'un mort-vivant en Orneval Sam 15 Sep - 13:26 | |
| Chapitre 3 La guerre faisait rage depuis quelques jours. L'avancé de la Horde avait pris du retard, mais pas suffisamment pour changer l'issue de la bataille. La victoire était proche. Quelque part en Sombrivage, un réprouvé massacrait les elfes de la nuit d'un campement fortifié. C'était un démoniste, accompagné de son associé démoniaque Illydus, ainsi que d'un bataillon d'orcs et de trolls. Et il était d'une humeur massacrante. Le professeur Horous était sur les nerfs. Il avait beau savoir qu'il agissait pour le mieux, il avait malgré tout un arrière gout dans la bouche. Une petite voix, dans sa tête, lui disait qu'il n'aurait jamais du venir. Que tout ceci n'était pas bien. " Et alors ? pensait Horous, le mieux est l'ennemi du bien " . Il aurait aimer faire taire cette voix. Elle était le symptôme de sa faiblesse. Elle démontrait qu'il ne s'était toujours pas complétement débarrasser de ses vieux conditionnements, de sa vieille éducation humaine. " A mon retour, je m’enferme quelques jours pour une séance d'auto-critique. Je ne peux pas me permettre de telles faiblesses ! se dit-il. Mais en attendant, il allait devoir supporter sa petite voix horripilante.
Les troupes de la horde, en surnombre, eurent bientôt nettoyer le camps. Autours d'eux, s'amoncelaient les corps. Tranchés, brûlés, transpercés, éparpillés. Des elfes, bien sur, mais aussi des orcs, des taurens, des gobelins... Le bataillon se dirigea ensuite vers un hameau proche. Des soldats elfes pouvaient s'y être cachés, et décision fut prise de contrôler le lieu. Lorsque Horous et ses compagnons d'armes arrivèrent sur place, le village était aussi silencieux qu'une tombe. " Les elfes ont fuit ! Place au pillage ! " hurla un orc. Les soldats commencèrent à se diriger vers les habitations, à la recherche d'objets précieux. Le professeur Horous ne chercha pas à les arrêter. C'était ça, la grande tradition de la guerre : les soldats se payent eux même. C'est une vérité commune à toute les races et à tout les peuples. Il tourna les talons et s'apprêta à quitter les lieux, lorsque TCHAK, le bruit d'une flèche se fichant dans la chair se fit entendre. Il fut bientôt suivit de nombreux autres. Les elfes s'étaient embusqués dans les bâtiments, attendant l'arrivé des pillards. La mort pleuvait sur les soldats de la horde, qui tombaient comme des mouches. " A couvert ! Ils se cachent dans les maisons ! " hurla Horous. Il se précipita lui même vers la porte la plus proche, qu'il réduisit instantanément en cendre grâce à un sort d'ombrefeu. Un couple d'archer se trouvait à l'intérieur. Ils n'eurent guère que le temps de dégainer leurs glaives avant d'être terrassés par les malédictions du démoniste et le regard d'Illydus. Dehors, la bataille avait repris. Les soldats de la horde, enragés par cette attaque surprise, massacrait tout les elfes du village, soldats comme civils. " Les imbéciles !, cracha Horous, s'ils avaient simplement fuit, ils auraient pu vivre. Les vivants n'ont vraiment aucune idée de la valeur d'une vie ! ". Horous sortit en trombe de la maison : " Nous avons ordre de ne pas tuer les civils ! Ils doivent devenir nos otages ! " cria-t-il. Mais ce ne fut pas nécessaire, car au même instant, loin à l'ouest, une intense lueur rougeoyante illumina le ciel. L'immense Teldrassil était la proie des flammes. Bientôt le silence s’abattit sur le village. Ni cris ni pleurs ne s'échappaient des spectateurs subjugués. Plus personne ne songeaient à se battre. Même la nature semblait retenir son souffle. Il n'y avait plus le moindre chant d'oiseau, ni le moindre bruissement des branches. Même les clapotis de la rivière proche s'étaient tus.
Le vieux professeur ne croyait pas ses yeux. Sans un mot, il invoqua un destrier xorothien et parti au galop vers l'océan. Il traversa la forêt comme un rêve, la figure menaçante de l'arbre grandissant devant lui. La destruction de Teldrassil... c'était la pire issue possible. Même une défaite aurait été préférable. Devant ses yeux, Horous voyait brûler Lordearon, son foyer, qu'il perdait pour la seconde fois. Il voyait brûler tout espoir de paix, quelle qu'elle soit. Il voyait brûler sa propre existence. Tout ce qu'il avait tenter de construire, ses relations avec la ligue... Tout cela était réduit en cendre devant ses yeux. Enfin, il atteint le rivage. La mer comme le ciel renvoyait la terrible lumière rouge de l'incendie. L'arbre avait beau être à plusieurs lieus, Horous sentait la chaleur des flammes sur son visage. C'était réel.
Plus loin vers le nord, Horous aperçut des troupes de la horde. Il se dirigea vers eux, il lui fallait des réponses. Sylvanas était présente. Il se précipita vers elle. " QUI ?! QUI EST RESPONSABLE D'UNE TELLE ABSURDITÉ ! J'AURAIS SA PEAU !! " hurla Horous, submergé par sa colère. " C'est moi, répondit calmement Sylvanas. " Vous ?! Mais ... c'est impossible !! Pourquoi ? Pourquoi ! C'est votre plan qui brûle ici ! Nous allons perdre Fossoyeuse par votre faute ! Vous... vous... je n'y comprend rien ". La reine regarda sévèrement le professeur : "_ Calmez-vous voyons ! Votre comportement est indigne de quelqu'un de votre prestance ! Si j'ai fait cela, c'est simplement car mon plan a échoué. La guerre totale que je voulais éviter a débuté. Dans de telle circonstance, quoi de plus logique que de prendre une ville ennemi à portée de main ? _ Le plan.... a échoué ?! Mais pourquoi ? _ Par sa faute, dis Sylvanas en tournant le regard vers Saurcroc. Il avait l'occasion d'abattre Malfurion, mais il l'a laissé filer. _ Quoi ? C'est pourtant clair que la survie de Malfurion pourrait être utiliser comme vecteur de propagande par l'alliance, entachant ainsi la portée de notre victoire ! Pourquoi l'avoir laisser filer ? _ Ce meurtre aurait été déshonorant ! , rétorqua l'orc. _ L'honneur ?! Mais nos desseins vont bien au delà de vos petites considérations égoïstes ! _ Je ne vous permet pas de me parler ainsi ! _ Ha oui ?! La survie de Malfurion coutera la vie à des centaines, peut être des milliers de personnes ! Vous avez préféré les sacrifier plutôt que d'entacher votre précieux 'honneur'. Vous êtes un vieil imbécile égoïste ! , fustigea Horous, puis, se retournant vers Sylvanas : Bon, mais cela n'explique pas tout, que s'est il passé ensuite ? _ Mais... précisément ce que vous venez de dire. La survit de Malfurion a fait échoué mon plan, et j'ai agit en conséquence. _ Pardon ?! Mais votre plan aurait été exécutable malgré tout ! Plus difficilement, certes, mais tout espoir n'était pas perdu ! _ Je ne pense pas. Nous aurions surement pu retarder l'échéance, mais au final, la guerre aurait éclatée. Il vaut bien mieux pour la horde de porter le premier coup."
Horous était abasourdi. " C'est de la paranoïa... Vous êtes paranoïaque et vous avez tout gâché ! ". Horous, bouillonnant de rage contre la banshee, se précipita sur elle. Mais il eut tout juste le temps de faire deux pas qu'il sentit une lame sur son bras. Une seconde plus tard, il s’effondrait sur le sol, paralysé. "'Souhaitez-vous que j'achève cette importun, ma reine ? " demanda la voix de Nathanos. Horous n'avait même pas soupçonné sa présence. " Non, il peut encore être utile. Enfermez-le, le temps qu'il se calme et qu'il revoit ses... positions ". Nathanos inclina la tête, et fit embarquer le corps inerte du réprouvé par quelques péons.
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| | | Horous Tribun déchaîné
Messages : 167 Date d'inscription : 27/08/2015
| Sujet: Re: Les tribulations d'un mort-vivant en Orneval Sam 24 Nov - 18:44 | |
| ÉpilogueHorous fût enfermé dans les geôles de Fossoyeuse. Il était complètement désemparé : son monde s'effondrait autour de lui, et il ne voyait plus aucun moyen de faire coïncider ses actes et ses convictions. Personne n'a revu le professeur depuis la destruction de Fossoyeuse. Son corps n'a pas été retrouvé, la cité étant toujours baignée d'une peste mortelle. Il est présumé mort, mais qui sait ? Peut être refera-t-il surface un jour. Ou pas. En tout cas, ce genre d'incertitude alimente les fantasmes et les imaginations. Si bien que les petits enfants humains se font peur le soir en racontant que, si on prononce 5 fois son nom maudit "William William William William William" devant un miroir, alors le zombi démoniste se relève pour venir châtier l’impertinent. N'essayez pas ça chez vous : imaginez que ce soit vrai ? | |
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