Ajaxandriel Haut-examinateur
Messages : 953 Date d'inscription : 02/04/2011 Age : 37 Localisation : Ruines de Lune-d'Argent
| Sujet: Les Epîtres de Maldictus Jeu 5 Nov - 19:00 | |
| Compilées et traduites par A. de Corbeaulieu.Première épître - Citation :
La Lumière est la synergie entre plusieurs êtres et les pouvoirs qu’ils manifestent. Ceci s’applique donc lorsque sa volonté propre est en accord avec l’ordre du monde préétabli.
Lorsque plusieurs volontés sont orientées dans la même direction, la direction de l’ordre du monde, que ce soit consenti ou sous influence, le lien qui les unit se manifeste par la lumière.
Elle est l’accord à l’état pur.
Elle engage le maintien des choses en l’état.
Les sources sont donc à chercher du côté des entités qui sont le plus en accord avec l’ordre des choses existant et l’uniformisation conservatrice, cette soi-disant harmonie.
Second épître - Citation :
L’Ombre est la discordance que peut susciter la confrontation brutale de sa volonté avec l’ordre du monde préétabli.
Elle est l’opposition à l’état pur.
Elle engage le changement.
Elle est donc l’exercice le plus direct de son propre pouvoir.
Les sources de l’ombre peuvent donc être soi-même et sa volonté, ou l’appel à des énergies rebelles de cet univers, les énergies démoniaques, les divinités bannies, et ultimement, le vide et la non-existence en soi.
Troisième épître - Citation :
Il n'existe pas d'harmonie propre à l'Univers.
La Lumière n'est qu'une facette mise en avant par les vivants pour se donner l'illusion réconfortante qu'il existe un but noble et juste en chaque existence.
Mais la dure réalité, la dure loi du Monde, est que chaque être n'est voué qu'à servir ses propres intérêts en vue d'assurer sa survie et la survie de son Esprit.
La seule harmonie qu'on puisse trouver est le contrat qui lie l'Esprit au Monde, qui lie le Savoir au Parchemin, qui lie l'Information à la Matière.
Ainsi l'équilibre fragile de l'existence nécessite un combat permanent pour être maintenu, car le chaos et l'entropie - que les profanes nomment désordre - sont dans l'essence-même du monde.
Il semble donc illusoire de chercher à anéantir l'entropie, car cela revient à vouloir anéantir l'existence, anéantir le néant, anéantir le Monde lui-même.
Nul ne devrait ignorer la véritable vanité de son existence pour enfin s'emparer de son destin et façonner son existence de ses propres mains.
Quatrième épître - Citation :
Le monde n’est que le reflet, la résultante des volontés des autres êtres qui le façonnent. Les volontés de nos prochains, mais aussi de ceux qui nous ont précédés.
Ainsi les esprits des ancêtres sont en toutes choses qu’ils ont façonnées. Cela s’applique tant aux choses immatérielles comme la culture et les traditions héritées de nos pères, qu’aux choses matérielles. Observer la grandeur d’une ville, d’une cathédrale, d’une épée façonnée avec brio ou tout autre chef-d’œuvre vous convaincra de ce fait, tout aussi bien qu’observer la moindre hutte ou le moindre champ, qui résultent de la volonté d’un paysan tout modeste qu’il fut.
Puisque la volonté façonne ce qui nous entoure, la nôtre propre a sa part à y tailler afin de s’ajouter aux volontés de nos prochains et s’inscrire dans l’ordre du monde. Notre volonté pour influencer l’ordre des choses devient par là-même une influence sur l’ordre des choses.
Sachant cela, il devient logique de considérer cinq vertus essentielles à quiconque entend étendre son influence sur l’ordre des choses et transcender l’existence.
Cinquième épître - Citation :
Respect
La seule harmonie à rechercher est celle qui assure le bon déroulement de l’emprise de chacun sur l’ordre du monde, tant du point de vue matériel que spirituel – c’est-à-dire mental.
Les volontés de tous les êtres forment un tout et afin d’exercer notre influence sur ce tout, il convient d’y insérer notre propre volonté avec toutes les précautions qui s’imposent. L’ensemble de ces précautions prennent le nom de "respect".
Respecter une influence, une volonté, un pouvoir plus grand que le sien permet à chacun de ne pas compromettre stupidement son ascension. Défier la volonté des autres lorsque l’on n’a pas les moyens de les faire plier ne sert qu’à gâcher ses chances d’influencer l’ordre des choses.
Chacun doit donc considérer prudemment son propre potentiel et le faire évoluer dans le respect envers les autres existences.
Sixième épître - Citation :
Ténacité
La ténacité est la représentation la plus pure de la volonté d’un être.
Influencer l’ordre des choses nécessite une volonté, et cette volonté s’appuie sur la ténacité de son porteur.
L’abandon et le découragement ne doivent être en toute circonstance que la transition vers un autre but, qui engagera à son tour toute la ténacité dont on peut faire preuve.
La résignation n’est pas une option envisageable pour qui souhaite influencer le monde.
Septième épître - Citation :
Pouvoir
La quête d'un pouvoir est le but de toute existence.
Le pouvoir n’est autre que la manifestation de sa propre influence sur l’ordre du monde. Une fois atteint, l’existence peut être enfin transcendée.
Les chemins qui y mènent nécessitent, vous l’aurez compris, respect envers les pouvoirs de nos prochains et ténacité en notre for intérieur.
Huitième épître - Citation :
Mort
La mort est un état qu’il faut dominer de manière appropriée.
Semer la mort sans discernement amène à la semer pour soi-même. Qui sème le vent récolte la tempête.
En gagnant le pouvoir par le respect et la ténacité, toute volonté est capable de transcender la mort, capable de se survivre à elle-même, capable de s’inscrire dans l’ordre du monde telle une encre indélébile.
Neuvième épître - Citation :
Compassion
La compassion, la coopération envers plus faible que soi, favorise le respect.
La somme de tous ces respects que l’on suscite est comme un tremplin qui nous hisse un peu plus vers le pouvoir.
Trouver des alliés et s’assurer des échanges de bons procédés avec eux est donc un moyen d’assurer collectivement son influence sur l’ordre des choses.
Nul Pouvoir aussi grand soit-il ne devrait oublier que c’est bel et bien la somme des volontés du monde qui fait le monde, et qu’il est souhaitable qu’autant de volontés qu’il soit possible aillent dans la même direction que la nôtre.
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